Voici mon dernier né ! Je vous le présente avec fierté !
"Contes
en stock" est référencé !
On peut se le procurer chez moi, chez
l'éditeur (www.editionschloedeslys.be)
et à la librairie Huwart à Mont-sur-Marchienne.
Il s'agit de mon onzième livre. Près de
soixante contes qui mènent sur les chemins de l'amour et de l'ordre, qui font
rencontrer des animaux et des objets
magiques, qui convient à des fêtes, qui
abordent la question du temps qui passe, qui parlent de villages et de
secrets.
Voici l'interview que j'ai accordée à cette
occasion :
1 - Si un petit matin vous vous réveilliez
transformée en l’un des personnages de votre dernier recueil, lequel
serait-ce ? Quelles similitudes entre lui et vous ou que lui
enviez-vous ?
La
mère de famille du conte "la malle". Cette femme a eu l'idée de
placer une grande et jolie malle dans son living, c'est là qu'elle met tout ce
qui contrecarre l'ordre de sa maison. Ainsi, les apparences sont toujours
sauves ! Bien entendu, de temps à autre, elle en inspecte le contenu et jette
ce qui est inutile ! Tout irait pour le mieux si un jour, sa belle-mère ne
découvrait le pot aux roses ! À partir de là, ça dérape gentiment !
Moi
aussi, je remets volontiers au lendemain quand il s'agit de ranger et je serais bien tentée d'adopter sa solution.
2 - Dans ce recueil, partagez avec nous
les 5 premières lignes de votre conte préféré.
Jeannot
entendit des bruits. Accroupi et occupé à observer un criquet, il se redressa.
Une jeune fille se trouvait à quelques pas de lui. Elle passait le petit pont
de pierre. Elle était blonde, portait une robe de pétales et d'herbes ainsi
qu'un canotier de feuilles. Quand elle eut atteint l'autre côté du pont, elle
disparut dans la brume. Il regretta de ne pas l'avoir mieux regardée tant il
était absorbé par le criquet.
(Début
du conte : "Une robe de grand couturier" dans le chapitre consacré
aux histoires d'amour)
3 - Choisissez l’un de vos textes, au
hasard (si si !) et recopiez-nous les 5 dernières lignes de la première
page du texte.
J'ai
ouvert le livre plus ou moins au milieu et j'y ai trouvé une histoire de vieux
matou… Un vieux matou qui manque de force mais pas de malice…
Voici
les cinq dernières lignes, page 123 : … "Ses maîtres lui demeurent
reconnaissants d'avoir croqué quantité de souris, de souriceaux, de rats, de
musaraignes, de mulots. C'est qu'avec Zébulon les provisions étaient à l'abri
des rongeurs.
De
partout, la rumeur courait. "Attention au gros chat gris. Il est rapide
comme l'éclair, malin comme un singe !"…
("Le
vieux chat", extrait du chapitre consacré aux histoires de temps)
4 - Si vous étiez le personnage principal
d’un roman, lequel seriez-vous ? Qu’est-ce qui vous attire chez lui ?
Je
lis rarement des romans. Je ne lis que des textes courts, nouvelles, contes,
poésie.
Un
souvenir ancien. Palamède Bernardin dans « Les catilinaires » (Amélie
Nothomb - Le Livre de Poche) J’aime bien cette idée d’être comme un observateur
qui s’incruste chez autrui et cette sorte de persévérance.
5 - Imaginez que vous deviez écrire une
histoire se passant dans un monde futur (2070), comment décririez-vous votre
ville ou région dans cette époque à venir ?
J’aime
imaginer ma ville propre, pimpante, fleurie. Les bâtiments à restaurer
l’auraient été. Les chancres qui auraient été démolis, auraient été remplacés
par des immeubles élégants, aux nombreuses baies vitrées. Les badauds seraient
les bienvenus dans les piétonniers. De coquets parkings de dissuasion seraient
aménagés aux abords. Il y aurait de nombreux cafés et salons de thé, aux
terrasses accueillantes. Il y aurait aussi des petites places sympathiques
garnies de bancs. Les bords de Sambre seraient mis en valeur comme le sont les
bords de Meuse à Dinant.
6 – "Pierre Dupont a ouvert la porte-fenêtre.
[…] Il a ramassé la ballerine en cuir rose et l'a déposée dans la corbeille à
papier."
Entre ses deux phrases, il se passe quoi
selon vous ?
Ce Pierre
Dupont est entré pour voler de l’argent et des bijoux. Il met beaucoup de
désordre dans le bungalow avant de trouver ce qu’il cherche. Il fouille
tiroirs, étagères, armoires. Il fouille aussi bien la garde-robe ancienne que
le réfrigérateur. Juste avant de quitter les lieux, il trébuche sur la
ballerine qui traîne sur le sol du hall. Cette chaussure lui fait repenser à
une femme dont il a été amoureux.
7 - Je vous donne une caméra et un passe pour un
aller-retour pour n’importe où. Votre destination et ce que vous filmez ?
D’un
bout à l’autre du Lac Léman au printemps. Je filme le lac, la montagne, le ciel
bleu. Je m’arrêterais à Montreux pour une balade à pied le long du lac. J’y
filmerais les canards, les bateaux, les palmiers, les fleurs, les gens qui se
promènent et ceux qui sont assis sur les bancs.
8 - Qu'est-ce qu'on apprécie le plus
souvent dans vos textes ?
La
sensibilité, l'imagination, la psychologie, la langue imagée, les fins parfois
abruptes. Rolande Quivron, auteur chez CdL, parle à propos de mes textes de
"fabuleuses évocations de souvenirs de cour de récréation" et de
"nouvelles si simples et si vraies". Jean-Louis Gillessen, commente
pour sa part :"Tu décris si bien les approches, ressentis, liens de
camaraderie…"
9 - Qu'est-ce qu'on vous reproche-t-on le
plus souvent ?
Le
manque d’action qu’il y a dans mes textes, l’aspect trop proche du quotidien.
Une certaine naïveté et un manque d’agressivité sont mes principaux défauts,
paraît-il…
10 - Que sont devenus vos rêves
d’enfants ?
Je
ne les ai pas atteints dans leur plénitude mais je n’y ai pas renoncé non plus.
J’ai
exercé la profession de psychologue qui m’avait attirée dès mes onze ans. Je
n’ai jamais renoncé à écrire ni à peindre.
11 - D’après vous, quels sont les points
positifs et les points négatifs du Web pour les artistes ?
Il y
a le danger du plagiat et de la diffusion sauvage. Un exemple : une amie a
déjà retrouvé des morceaux de poèmes que j’avais écrits sur des cartes
postales, on citait mon nom mais on ne m’avait pas demandé
d’autorisation !
Le
Web offre la possibilité de se faire connaître. J’y ai fait connaissance avec
d’autres artistes : un chef de chorale suisse qui a mis en musique deux de
mes poèmes, des conteurs qui m’ont demandé à pouvoir conter des histoires que
j’avais imaginées, des webmasters qui ont mis l’un ou l’autre conte sur leur
site ou dans une revue papier qu’ils publiaient (conte sur le chocolat, sur les
cloches…).
Un
élève de secondaire a présenté quelques-unes de mes poésies dans sa classe. Sa
mère qui avait trouvé certains de mes écrits sur un site de ma ville, les avait
appréciés. Il est venu me rencontrer…
12 - On n’est jamais aussi bien servi que
par soi-même. Que voudriez-vous qu’on dise de vous pour votre oraison funèbre ?
Que
j’ai offert l’écoute dont certains avaient besoin, que j’ai aidé certaines
personnes à aller au bout de leurs rêves et que je suis parvenue à dénicher
quelque chose de la poésie des jours ordinaires.
13 - En exclusivité, la prochaine phrase
qui débutera votre futur texte, qui restera peut-être à jamais inédit ?
Quand
il a entendu les bruits, les cris : "On ne bouge plus. Je suis
armé !" Il l’a prise par la main, l’a entraînée vers le recoin où se
trouvaient les bières. Ils sont restés agenouillés derrière les casiers.
1 commentaire:
Félicitations Micheline !
J'aime bien ta phrase avoir vu la poésie des jours ordinaires ...
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