« Le petit Juju !!! »
Combien de fois, Julien n’a-t-il entendu ces trois mots qui le font souffrir ? À la maison, à l’école, au club de football, on se plaît à l’appeler ainsi, à enfoncer le clou. Il le sait bien, Julien, qu’il est petit, un peu trop petit pour ses huit ans. Il n’y peut rien car, voyez-vous, s’il savait que faire pour grandir, il le ferait.
Il réfléchit souvent à la question. Il mange sa soupe même celle aux poivrons ou aux endives, des légumes qu’il n’apprécie pas.
Un jour, il a même lu un article dans un magazine féminin où on expliquait aux femmes quelles astuces employer pour paraître plus mince, plus grosse, plus petite ou plus grande mais Julien n’allait quand même pas mettre des talons aiguilles ou porter des jupes !
Pourtant, tous les matins Il s’étire longuement et dès qu’il en a l’occasion, il n’hésite pas à se suspendre aux branches du cerisier.
Un mercredi, sa mère et sa tante Claire parlent ensemble tandis que Julien joue sur sa console de jeux. Une chance, Julien saisit quelques bribes de leur bavardage : « Il paraît, figure-toi, que l’herbe et les plantes grandissent la nuit. »
« Ben oui, j’ai déjà entendu ça aussi. D’ailleurs, c’est souvent de bon matin, en jetant un premier coup d’œil au jardin, que je me rends compte qu’il faudrait tondre… »
Hé oui ! Et si les enfants étaient comme les végétaux, s’ils grandissaient la nuit ? En voilà une idée : allonger ses nuits, pour grandir davantage…
Ce soir-là, dès vingt heures, Julien se met à bâiller. « Hum, je suis fatigué. Je vais me coucher. »
« T’es pas malade au moins ? »
« Mais non, Maman, j’ai beaucoup couru au cours de gym… »
Voilà chaque soir, le même type de scénario se reproduit. Une demi-heure de plus dans son lit, l’espoir de grandir plus vite. Fini de mendier quelques minutes pour finir un dessin, regarder la télévision ou une cassette.
Plus question non plus de laisser les tentures de sa chambre entrouvertes. Tous les soirs, Julien s’assure même que celle de gauche recouvre un peu celle de droite ! Pour lui, l’obscurité doit être totale dans sa chambre pour ne pas compromettre le résultat attendu !
Vers l’âge de dix ans, Julien s’est mis à pousser comme un champignon. On a continué à l’appeler Juju, mais de moins en moins souvent « le petit Juju ».
Je ne sais pas si l’accélération de sa croissance est un effet des nuits un peu plus longues que s’offrait Julien mais vous pouvez raconter cette histoire vraie de vraie aux enfants qui rechignent à aller se coucher !
Combien de fois, Julien n’a-t-il entendu ces trois mots qui le font souffrir ? À la maison, à l’école, au club de football, on se plaît à l’appeler ainsi, à enfoncer le clou. Il le sait bien, Julien, qu’il est petit, un peu trop petit pour ses huit ans. Il n’y peut rien car, voyez-vous, s’il savait que faire pour grandir, il le ferait.
Il réfléchit souvent à la question. Il mange sa soupe même celle aux poivrons ou aux endives, des légumes qu’il n’apprécie pas.
Un jour, il a même lu un article dans un magazine féminin où on expliquait aux femmes quelles astuces employer pour paraître plus mince, plus grosse, plus petite ou plus grande mais Julien n’allait quand même pas mettre des talons aiguilles ou porter des jupes !
Pourtant, tous les matins Il s’étire longuement et dès qu’il en a l’occasion, il n’hésite pas à se suspendre aux branches du cerisier.
Un mercredi, sa mère et sa tante Claire parlent ensemble tandis que Julien joue sur sa console de jeux. Une chance, Julien saisit quelques bribes de leur bavardage : « Il paraît, figure-toi, que l’herbe et les plantes grandissent la nuit. »
« Ben oui, j’ai déjà entendu ça aussi. D’ailleurs, c’est souvent de bon matin, en jetant un premier coup d’œil au jardin, que je me rends compte qu’il faudrait tondre… »
Hé oui ! Et si les enfants étaient comme les végétaux, s’ils grandissaient la nuit ? En voilà une idée : allonger ses nuits, pour grandir davantage…
Ce soir-là, dès vingt heures, Julien se met à bâiller. « Hum, je suis fatigué. Je vais me coucher. »
« T’es pas malade au moins ? »
« Mais non, Maman, j’ai beaucoup couru au cours de gym… »
Voilà chaque soir, le même type de scénario se reproduit. Une demi-heure de plus dans son lit, l’espoir de grandir plus vite. Fini de mendier quelques minutes pour finir un dessin, regarder la télévision ou une cassette.
Plus question non plus de laisser les tentures de sa chambre entrouvertes. Tous les soirs, Julien s’assure même que celle de gauche recouvre un peu celle de droite ! Pour lui, l’obscurité doit être totale dans sa chambre pour ne pas compromettre le résultat attendu !
Vers l’âge de dix ans, Julien s’est mis à pousser comme un champignon. On a continué à l’appeler Juju, mais de moins en moins souvent « le petit Juju ».
Je ne sais pas si l’accélération de sa croissance est un effet des nuits un peu plus longues que s’offrait Julien mais vous pouvez raconter cette histoire vraie de vraie aux enfants qui rechignent à aller se coucher !
2 commentaires:
Bravo pour votre blog que je viens de découvrir et au plaisir de vous retrouver sur http://journalpetitbelge.blogspot.com
Bonjour Michèle, c'est Lania
Comme cette histoire est délicieusement "dite". J'aurais aimé prendre en charge ainsi ma croissance quand j'étais enfant. Au lieu de cela je rechignais beaucoup devant les potages maternels. J'y sens la psychologue mais surtout la conteuse : toutefois la psychologue n'est pas pour me déplaire. Ainsi donc je mets l'histoire du "petit Juju derrrière l'oreille pour improviser sur ce thème. Remerciement
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