RENCONTRE DE VACANCES
Sous le soleil, il m'est, semble-t-il, plus aisé de tomber en amitié.
C'est ainsi que lors du deuxième petit déjeuner à l'hôtel "Château Beau Séjour", j'ai fait connaissance avec Léa et que je me suis liée à elle.
Léa me parla de ses nombreux voyages, de son attrait pour la photographie et la vidéo. Le repos sur une plage, ce n'était pas son affaire, me dit-elle.
Je confiai à Léa mon amour pour les bêtes et je lui exprimai combien le fait d'avoir laissé à la maison Bella, mon animal de compagnie, me gâchait un peu ce séjour de rêve dans les Alpes.
Ce matin-là, je n'avais pas fait la grasse matinée espérant pouvoir me joindre au premier groupe de promenade et voilà que je m'étais embarquée dans une longue conversation avec Léa.
Rencontre aussi inattendue qu'agréable, rencontre entre deux femmes apparemment si différentes. Léa était une personne jeune, extrêmement féminine. Ses longs cheveux blonds, ses taches de rousseur, son élégance naturelle alliance de simplicité et de bon goût, sa facilité à s'exprimer, tout cela m'enchantait. Comment une femme mignonne, avenante, affable avait-elle pu profiter de son passage au buffet pour aborder une femme aussi insignifiante que moi ? Cela m'était un mystère.
Autour de nous, il y avait tant d'autres personnes seules. La veille je n'avais eu d'yeux que pour un bellâtre italien qui, hélas, semblait fort réservé !
Léa et moi devions former un duo assez cocasse. Moi, polo blanc, jeans, cheveux coupés à la brosse, grosses chaussures de montagne, la cinquantaine. Elle, la trentaine et cette grâce et ce bagout dont je ne vous dirai que cela…
Léa utilisait parfois des expressions bizarres mêlant anglais, français et allemand. Quelquefois, je refreinais un fou rire face à tant de fantaisie. Je n'osai pourtant pas lui demander quelles étaient ses origines.
Le temps a passé. Léa et moi avions pris l'habitude de nous promener ensemble et nous étions devenues plus ou moins inséparables. Toutes deux, nous adorions les fleurettes, les points de vue sur la vallée. Toutes deux, nous apprécions les délicieux petits plats cuisinés à l'hôtel, le vin blanc et les fromages savoyards.
Un après-midi, nous nous sommes retrouvées à la piscine. Nous occupions des cabines voisines. Alors que j'étais déjà en maillot, je l'ai attendue devant sa cabine. Un bref coup de vent a ouvert la porte probablement mal verrouillée. Elle était déshabillée. Ce que je vis, rien que de l'évoquer provoque en moi tremblements et tachycardie. Ma gorge se serre encore en y pensant… Ce que je vis ? Des stries vertes sur son ventre et deux nombrils verts sous ses seins ! Un vert bizarre, un peu plus vif que celui des pommes "granny smith".
Léa referma vite la porte en disant "sorry". Quant à moi, je me rhabillai en quatrième vitesse et rejoignit l'hôtel au pas de course. Mon imagination vagabondait… J'avais l'intuition d'avoir échappé à un grand péril. Dieu sait comment Léa aurait pu m'utiliser un prochain jour si je n'avais pas découvert ce que je venais de découvrir ? Je demandai ma note prétextant une urgence familiale.
Plus tard, au volant de ma petite auto, je me souvins de tous ces mots que je ne comprenais pas, de tout ce vocabulaire exotique que je jugeais le matin encore amusant et moderne. Léa était décidément très différente de moi !
C'est ainsi que lors du deuxième petit déjeuner à l'hôtel "Château Beau Séjour", j'ai fait connaissance avec Léa et que je me suis liée à elle.
Léa me parla de ses nombreux voyages, de son attrait pour la photographie et la vidéo. Le repos sur une plage, ce n'était pas son affaire, me dit-elle.
Je confiai à Léa mon amour pour les bêtes et je lui exprimai combien le fait d'avoir laissé à la maison Bella, mon animal de compagnie, me gâchait un peu ce séjour de rêve dans les Alpes.
Ce matin-là, je n'avais pas fait la grasse matinée espérant pouvoir me joindre au premier groupe de promenade et voilà que je m'étais embarquée dans une longue conversation avec Léa.
Rencontre aussi inattendue qu'agréable, rencontre entre deux femmes apparemment si différentes. Léa était une personne jeune, extrêmement féminine. Ses longs cheveux blonds, ses taches de rousseur, son élégance naturelle alliance de simplicité et de bon goût, sa facilité à s'exprimer, tout cela m'enchantait. Comment une femme mignonne, avenante, affable avait-elle pu profiter de son passage au buffet pour aborder une femme aussi insignifiante que moi ? Cela m'était un mystère.
Autour de nous, il y avait tant d'autres personnes seules. La veille je n'avais eu d'yeux que pour un bellâtre italien qui, hélas, semblait fort réservé !
Léa et moi devions former un duo assez cocasse. Moi, polo blanc, jeans, cheveux coupés à la brosse, grosses chaussures de montagne, la cinquantaine. Elle, la trentaine et cette grâce et ce bagout dont je ne vous dirai que cela…
Léa utilisait parfois des expressions bizarres mêlant anglais, français et allemand. Quelquefois, je refreinais un fou rire face à tant de fantaisie. Je n'osai pourtant pas lui demander quelles étaient ses origines.
Le temps a passé. Léa et moi avions pris l'habitude de nous promener ensemble et nous étions devenues plus ou moins inséparables. Toutes deux, nous adorions les fleurettes, les points de vue sur la vallée. Toutes deux, nous apprécions les délicieux petits plats cuisinés à l'hôtel, le vin blanc et les fromages savoyards.
Un après-midi, nous nous sommes retrouvées à la piscine. Nous occupions des cabines voisines. Alors que j'étais déjà en maillot, je l'ai attendue devant sa cabine. Un bref coup de vent a ouvert la porte probablement mal verrouillée. Elle était déshabillée. Ce que je vis, rien que de l'évoquer provoque en moi tremblements et tachycardie. Ma gorge se serre encore en y pensant… Ce que je vis ? Des stries vertes sur son ventre et deux nombrils verts sous ses seins ! Un vert bizarre, un peu plus vif que celui des pommes "granny smith".
Léa referma vite la porte en disant "sorry". Quant à moi, je me rhabillai en quatrième vitesse et rejoignit l'hôtel au pas de course. Mon imagination vagabondait… J'avais l'intuition d'avoir échappé à un grand péril. Dieu sait comment Léa aurait pu m'utiliser un prochain jour si je n'avais pas découvert ce que je venais de découvrir ? Je demandai ma note prétextant une urgence familiale.
Plus tard, au volant de ma petite auto, je me souvins de tous ces mots que je ne comprenais pas, de tout ce vocabulaire exotique que je jugeais le matin encore amusant et moderne. Léa était décidément très différente de moi !
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